Nom de l’auteur/autrice :Valentin Cartier

Les salariés compétents n'ont pas besoin d'être managés.
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Les salariés compétents n’ont pas besoin d’être managés.

Laissez les tranquilles. Les salariés compétents n’ont pas besoin d’être managés. Laissez-les tranquilles. Ils n’ont pas besoin qu’on leur dise comment faire les choses.Ils ont les solutions. Ils savent se gérer seuls. C’est là qu’un leadership humble et courageux est essentiel.Les salariés compétents n’ont besoin que d’une chose : une vision claire et partagée, incarnée par une équipe solidaire, ambitieuse et respectueuse. Il n’y a rien de plus frustrant pour une personne compétente que de côtoyer un management médiocre et injuste.Auprès duquel elle n’apprend rien. Faire partie d’une équipe, c’est mettre son égo au service du collectif, y compris quand on est manager. 💡 Développez vos compétences en leadership.Et acceptez que le management, ce n’est pas tout contrôler.

Votre place dans la hiérarchie ne dit rien de votre compétence.
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Votre place dans la hiérarchie ne dit rien de votre compétence.

Votre place dans la hiérarchie ne dit rien de votre compétence. On croit souvent qu’un titre fait la valeur d’une personne. Qu’il suffit d’être “manager” pour inspirer, diriger ou être respecté. En réalité, c’est une illusion confortable : celle de croire qu’un statut confère de la légitimité et de la compétence. Mais le vrai test du leadership, ce n’est pas la place dans la hiérarchie. C’est la manière dont les autres se sentent quand ils sont autour de vous. Les pires managers que j’ai croisés, dans un vestiaire de foot ou dans un bureau d’entreprise, avaient tous un point commun : ils se pensaient au-dessus des autres. Le titre donne un rôle. La manière de traiter les autres révèle qui vous êtes. Connaître autrui, l’écouter et le respecter : c’est ainsi que l’on devient légitime. Et que l’on construit les meilleures équipes. 💡Finalement, la manière dont vous managez est le miroir de votre vraie personnalité. www.linkedin.com/in/valentin-cartier-8716462a9

Les salariés compétents ne dérangent pas les bons managers.
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Les salariés compétents ne dérangent pas les bons managers.

Les salariés compétents ne dérangent pas les bons managers. On dit souvent : « Les salariés compétents sont difficiles à manager. » En réalité, c’est l’excuse de ceux qui ne savent pas les manager. On dit souvent que les salariés compétents sont difficiles à manager. En réalité, c’est l’excuse de ceux qui ne savent pas les manager. Les salariés compétents ne sont pas difficiles à manager. Ils sont juste difficiles à duper. Et c’est souvent ça, le vrai problème dans nos organisations. 💡 Apprenez à identifier vos personnes les plus compétentes, et mettez en face un leadership à la hauteur : humble, juste, courageux et lui aussi compétent. Dans une organisation saine, les salariés compétents ne dérangent pas les bons managers.

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Pourquoi faut-il mentir en entretien d’embauche ?

Les réseaux sociaux regorgent de conseils incitant à ❌ ne jamais dire qu’on a quitté une entreprise à cause d’un management toxique. Pourquoi mentir en entretien d’embauche, pourquoi ces conseils ? Pourquoi mentir en entretien d’embauche, après avoir quitté un job toxique ? Comme si en parler, c’était éliminatoire et faisait de nous une menace. Comme si dire la vérité faisait de nous le problème. Et que l’expérience du recruteur valait plus que la nôtre. Mais mentir, c’est aussi ignorer sa propre histoire. C’est envoyer à son cerveau le message que son expérience est honteuse, que ce n’était pas si grave. Qu’il faut vite passer à autre chose, oublier. C’est refuser de comprendre ce qu’on a vécu, et s’exposer à le revivre. C’est aussi passer à côté de l’opportunité de repérer les signaux que le recruteur donne sur la culture de l’entreprise. Comme si reconnaître la médiocrité managériale était devenu un tabou. Ces conseils ne protègent pas le candidat. Ils perpétuent la toxicité. Ils protègent l’autorité d’un système qui préfère le silence à l’authenticité et la norme à la vérité. 💡Finalement, mentir pour être recruté, c’est déjà accepter de ne plus être soi. Que pensez-vous de ces conseils ? « L’amour et la vérité doivent triompher de la haine et du mensonge. » — Václav Havel, dramaturge et président de la 🇨🇿, extrait de ses discours que j’ai découverts lorsque j’étudiais à Prague. Sur ce sujet, je vous conseille de lire mon article suivant : https://valentincartier.com/5-signes-boss-toxique/

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Les salariés compétents sont difficiles à manager.

Les salariés compétents sont difficiles à manager. C’est l’excuse de ceux qui ne savent pas les manager. Les meilleurs salariés incarnent la compétence. Et ils détectent aussi son absence. Si vous êtes un manager qui fuit ses responsabilités, qui s’abrite derrière des excuses ou celui qui n’ose pas prendre de décisions. Vous perdrez leur respect. Et à partir de là, la confiance est brisée. Vous ne la regagnerez pas. Si en tant que manager, vous avez besoin de vos salariés compétents, eux n’ont pas besoin de vous. Manager, c’est un métier. Ça ne s’improvise pas. C’est du courage, de l’humilité et des responsabilités assumées au quotidien. 💡Finalement, ils ne sont pas difficiles à manager. Ils sont juste difficiles à duper.

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Les salariés compétents veulent simplement un management compétent.

Les salariés compétents veulent simplement un management compétent. En France, le management est encore trop souvent une récompense.Un titre. Un pouvoir gagné dans les jeux politiques internes. Mais rarement une compétence évaluée. Dans notre modèle hiérarchique rigide, les exigences vont toujours dans le même sens : de l’entreprise vers ses salariés. En entretien, il ne faut surtout pas parler d’un ex-boss toxique. Comme si la médiocrité managériale était un sujet tabou. Mais qui ose exiger des managers qu’ils inspirent, protègent, développent ? Les salariés compétents ne tolèrent pas la médiocrité.Ils veulent un management à la hauteur : motivant, courageux, humble, juste, responsable. Et si, en entretien, la vraie question devenait : suis-je prêt à être managé par cette personne ? Parce qu’un bon management n’est pas une faveur. C’est une exigence. 💡 Et quand le leadership n’est pas à la hauteur, c’est la survie de l’entreprise qui est en jeu.

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Les entreprises toxiques punissent ceux dont elles ont le plus besoin.

Dans de nombreuses organisations où le leadership est dysfonctionnel et la culture d’entreprise faible, un paradoxe déroutant se répète : ce sont souvent les collaborateurs les plus compétents, les plus créatifs et les plus investis qui finissent par être marginalisés, découragés, voire sanctionnés. Comment expliquer que les personnes dont l’entreprise aurait le plus besoin pour innover, motiver et assurer son avenir soient précisément celles qui subissent le plus les mécanismes du management toxique ? Pour comprendre ce phénomène, analysons les dynamiques psychologiques et organisationnelles qui font que la compétence d’un salarié devient un danger pour les personnes qui entretiennent le système dysfonctionnel. I. Le paradoxe : quand la compétence devient une menace. A. Les managers à l’égo fragilisé. Dans une culture saine, un collaborateur compétent est une chance. Mais dans une culture toxique, il peut être perçu comme une menace. Un collaborateur compétent n’a pas peur de remettre en cause les décisions stratégiques. Dans ce cas, un manager à l’égo fragile ou narcissique se sent immédiatement attaqué. Ça vient directement remuer ses propres insécurités et il n’arrive pas à faire la part des choses : feedback constructif vs attaque personnelle. Par conséquent, les mauvais managers ont des difficultés à gérer les collaborateurs compétents, car ils ne sont pas dans le contrôle absolu et ils n’assument pas leurs responsabilités. B. La rétention et l’anéantissement du talent. Des recherches récentes montrent que certains managers pratiquent ce qu’on appelle le « talent hoarding » (Haegele, 2022) : ils retiennent volontairement les bons éléments, évitent leur promotion ou leur exposition, de peur de fragiliser leur propre position. Ce type de manager est persuadé que le salarié compétent « tiendra » et qu’il est « fort ». Le manager toxique croit également que le salarié compétent lui doit tout et qu’il a de la chance de travailler sous sa direction. La relation ne va que dans un sens. Résultat : au lieu de valoriser le potentiel, le manager l’enterre. Par ailleurs, dans une culture d’entreprise toxique, le développement des talents n’est pas la priorité. Ce qui compte, c’est d’user l’énergie présente pour arriver à des résultats à court-terme. C. Le conformisme comme règle du jeu. Dans les environnements toxiques, l’organisation privilégie la conformité plutôt que la compétence et l’esprit critique. Dire « oui » à tout est mieux vu que quelqu’un qui ose dire les choses avec franchise et même si ces opinions sont bénéfiques à la stratégie d’entreprise. Dans ce cadre, plus on est brillant, plus on attire la défiance. Et ça se perçoit également à l’échelle des collègues. Certains se sentent menacés par vos qualités, votre discipline et votre conscience professionnelle. II. Comment la toxicité se manifeste concrètement. A. Stratégies de dévalorisation. Les entreprises toxiques disposent d’un arsenal de comportements destinés à neutraliser les collaborateurs compétents : Pour finir, les études scientifiques montrent comment ce type de management réduit la motivation et la satisfaction des employés. B. L’incohérence comme méthode. Un autre mécanisme courant est la règle changeante : ce qui était valorisé hier devient critiqué aujourd’hui. C’est un des grands piliers du management toxique. En conclusion, cette instabilité est une arme de contrôle redoutable. C. Les « rockstars toxiques » protégées. Un paradoxe encore plus dur à vivre : les individus réellement toxiques, mais performants à court terme (« les rockstars toxiques ») sont souvent protégés, voire récompensés. De plus, ces profils entretiennent une culture destructrice, mais restent tolérés (par les dirigeants) par peur de perdre leurs résultats à court-terme. Encore faut-il que les leaders ou directeurs aient la compétence de reconnaître ces rocks stars toxiques, car bien fréquemment, elles gèrent à merveille les jeux de pouvoir. Un des enjeux stratégiques pour le leadership contemporain, est de ne plus tolérer ce type de collaborateurs. En effet, celui-ci constitue un danger imminent pour la survie d’une entreprise, notamment avec les coûts parfois colossaux qu’il génère et la dégradation de la marque employeur qu’il crée avec les nombreux départs d’autres salariés qu’il provoque. Je vous conseille les travaux de Deepa Purushothaman (HBR, 2022) sur le sujet. D. L’effet boomerang : burnout et désengagement. Les salariés compétents, exposés à ce type de management, finissent par : Plusieurs études montrent que le leadership toxique accroît directement le burnout et le stress, avec des effets mesurables sur le bien-être subjectif et la performance financière d’une entreprise. Résultat final : l’entreprise perd précisément les talents dont elle avait besoin pour durer. Conclusion : que faire face à ce paradoxe ? Finalement, les entreprises toxiques finissent par s’autosaboter : elles punissent les talents compétents, favorisent les comportements nocifs et s’exposent à des coûts humains et organisationnels considérables. Comment réagir ? Enfin, dans cet exposé, un autre aspect est à prendre en compte : celui de l’identification des talents, des compétences et des comportements. Dans un monde économique contemporain ultra-concurrentiel, beaucoup d’entreprises ont des difficultés à recruter et à trouver les bons talents. Au fond, les vraies questions à se poser sont les suivantes : sommes-nous en mesure de bien identifier les compétences et les bonnes personnes ? Et finalement : une entreprise peut-elle se permettre de punir ceux dont elle dépend pour survivre ? 💡Avez-vous déjà vécu cette situation en tant que salarié compétent ? Quelles ont été les méthodes utilisées par le leadership pour vous dévaloriser ?

Management Toxique, Santé mentale

3 signes que votre boss est immature émotionnellement.

3 signes que votre boss est immature émotionnellement. Vous avez peut-être déjà vécu ces moments où votre manager explose pour un détail, prend un feedback comme une attaque personnelle, ou remet en question votre personnalité pour vous faire douter. Ce genre de comportements n’est pas seulement agaçant : il reflète ce que la recherche en psychologie appelle l’immaturité émotionnelle. Comprendre ces signes peut t’aider à protéger votre santé mentale, mais aussi à détecter des pistes d’amélioration pour les managers eux-mêmes. Selon Mayer et Salovey (1997), l’intelligence émotionnelle, la capacité à reconnaître et à réguler ses émotions et celles des autres, est un facteur clé de performance et de bien-être au travail. Lorsqu’un leader en manque, ses réactions peuvent devenir pathogènes, affectant tout un environnement professionnel. Et ça peut être un frein à votre carrière. Voici trois signes précis qui trahissent cette immaturité. Signe n°1 : Ils n’ont aucun contrôle de leurs impulsions Un manager immature émotionnellement réagit souvent avant de réfléchir. Il peut envoyer un mail en colère, interrompre une réunion pour critiquer un détail, ou punir un collaborateur pour une erreur mineure. Il n’a aucune crainte à déclencher un conflit ou une dispute, peu importe le lieu et le moment. Ces comportements traduisent une régulation émotionnelle déficiente, un mécanisme étudié par Gross (1998) : l’incapacité à gérer ses émotions entraîne des décisions précipitées et des réactions disproportionnées. Exemple : lors d’une présentation, un collaborateur propose une idée alternative au projet en cours. Le manager l’interrompt brusquement, en colère, hausse le ton et dénigre publiquement la suggestion, sans prendre le temps d’écouter. Cette impulsivité crée un climat d’incertitude où les salariés hésitent à proposer des idées ou à prendre des initiatives. Impact psychologique : le stress constant augmente le risque d’anxiété et d’épuisement émotionnel, tandis que l’équipe perd confiance dans la capacité du leader à gérer les situations de manière stable et rationnelle. Les membres de l’équipe n’osent plus prendre des initiatives. Signe n°2 : Ils prennent tout personnellement Un autre indicateur clé est la tendance à interpréter toute remarque, erreur ou suggestion comme une attaque personnelle en étant tout de suite sur la défensive. Ce comportement, lié à une faible intelligence émotionnelle (Goleman, 1995), reflète un égocentrisme défensif : le manager confond son identité personnelle avec son rôle professionnel et chaque feedback devient un affront à son ego. Ce qui caractérise aussi cette immaturité émotionnelle, c’est le déséquilibre dans la manière d’interpréter les interactions. Lorsqu’on leur fait une remarque ou qu’on soulève un problème, ces managers la vivent comme une attaque frontale, sans parvenir à distinguer un feedback professionnel d’une critique personnelle. Mais, à l’inverse, lorsque eux-mêmes tiennent des propos blessants ou déplacés, ils s’abritent derrière des phrases comme « c’était pour rire » ou « il ne faut pas le prendre au sérieux« . Autrement dit, ils n’ont pas la capacité de mettre en balance les deux côtés de l’échange : tout est grave quand ça les concerne, mais rien n’est grave quand cela concerne les autres. Ce biais asymétrique témoigne d’une faible régulation émotionnelle et d’un déficit d’empathie cognitive (la compétence à se représenter la perspective de l’autre). Exemple : un collaborateur propose une amélioration sur un processus interne. Le manager réagit en disant : « Je ne comprends pas pourquoi tu penses que je ne fais pas mon travail correctement ! » Ici, le problème n’est pas l’idée elle-même, mais la perception qu’elle menace sa compétence ou son autorité. Autre exemple : lors d’une réunion, un collaborateur fait remarquer poliment que la charge de travail est trop lourde pour être réalisée dans les délais. Le manager se crispe immédiatement et répond : « Donc tu veux dire que je gère mal mes plannings ? « . Il vit cette remarque comme une remise en cause personnelle. Quelques minutes plus tard, ce même manager lance à un autre membre de l’équipe : « Toi, de toute façon, tu bosses toujours au ralenti !« , puis désamorce les réactions choquées par un « Oh ça va, je rigole !« . Ce double standard montre bien son incapacité à évaluer les échanges avec équité : hyper-sensible aux feedback, mais désinvolte face à ses propres attaques. En psychologie sociale, ce biais est parfois rapproché du self-serving bias : tendre à exagérer ce qui menace son image personnelle, tout en minimisant sa propre responsabilité dans les interactions. Mécanisme psychologique : prendre tout personnellement entraîne un cercle vicieux de méfiance. Les salariés apprennent à s’autocensurer, évitent de soulever des problèmes et perdent en autonomie, ce qui réduit innovation et engagement. Morrison et Milliken (2000) décrivent ce phénomène comme le silence organisationnel, où la peur de représailles empêche toute communication ouverte. Signe n°3 : Ils attaquent immédiatement votre personnalité ou votre intelligence L’attaque directe de la personnalité ou des compétences est l’un des comportements les plus toxiques et documentés dans la littérature sur le leadership abusif (Tepper, 2000). Plutôt que de critiquer un comportement ou un résultat, le manager cible l’individu, ses capacités ou son intelligence, ce qui fragilise l’estime de soi et le sentiment de compétence. Parfois, cet abus de pouvoir se traduit par des insultes envers votre personne et c’est un très grand signal d’alarme. Exemple : après un projet livré avec quelques erreurs mineures, un manager dit : « Franchement, tu n’as pas les compétences pour ce poste » ou « Tu ne comprends jamais rien ». Ces commentaires ne portent pas sur le travail, mais sur l’identité professionnelle de la personne, ce qui provoque stress, perte de motivation et anxiété. Mécanisme psychologique : ces attaques déclenchent une réponse de menace sociale, où le cerveau réagit comme s’il subissait un danger physique. Les collaborateurs peuvent développer un burnout ou même envisager de quitter l’entreprise, car leur sécurité psychologique est compromise (Maslach & Leiter, 2016). Pourquoi ces comportements sont si problématiques ? Parce qu’il est impossible d’être entendu, écouté ni compris par une personne immature émotionnellement. Ainsi, vous allez devoir gérer l’immaturité émotionnelle de votre boss ou manager. Vous allez vous adapter à lui/elle : vous marchez sur des œufs,

Leadership, Management Toxique

L’art de la conversation difficile : comment s’y prendre ? Et ce que font les managers toxiques.

Durant ma carrière de joueur et en entreprise, j’ai rarement eu des entraîneurs ou des managers qui savaient s’y prendre en termes de feedback. Prêt à m’améliorer, j’ai souvent eu le sentiment d’être rabaissé et manipulé : je sentais que les personnes en face de moi avaient besoin d’affirmer leur autorité en me dévalorisant. Les meilleurs managers ont été ceux qui m’ont dit les choses avec honnêteté et respect, tout en me proposant des solutions pour que je puisse progresser. Je me souviens d’eux, et je les remercie, car ils ont eu beaucoup d’impact sur moi. La toxicité de certain.e.s managers m’ont permis d’observer ce qui ne fonctionnait pas et donc ne pas reproduire ces mêmes erreurs. Les recherches de Taya R. Cohen et Emma E. Levine montrent que les conversations difficiles sont nécessaires dans la vie quotidienne pour aider chacun à apprendre et à s’améliorer, mais nous avons des biais systématiques sur leurs conséquences. En effet, les communicants ont tendance à sous-estimer les bénéfices à long terme de l’honnêteté, tels que la confiance et la motivation. Et à surestimer les dommages immédiats causés par la franchise. Cette distorsion conduit fréquemment à éviter les conversations difficiles, privilégiant des approches plus confortables, mais moins efficaces. Leurs recherches montrent également que les conversations difficiles ne sont pas efficaces lorsqu’elles sont vagues, humiliantes ou imposées. Finalement, pour qu’un feedback aide réellement à progresser, il repose sur quatre composantes essentielles. I. Les 4 composantes du feedback efficace. 1) Être précis. Un feedback efficace se concentre sur des comportements spécifiques, pas sur la personne. Dire “Quand tu remets tes rapports en retard, ça bloque l’équipe” est très différent de “Tu es toujours en retard et inefficace”. La précision permet à la personne de comprendre exactement ce qu’elle doit changer. La spécificité permet au cerveau de traiter l’information sans déclencher les mécanismes de défense. Les managers toxiques émettent un jugement général ou flou, conduisant ainsi l’autre à douter de ses capacités. 🚩 des managers toxiques : 2) Expliquer l’impact. Un bon feedback montre les conséquences du comportement sur l’équipe ou le projet. Cela aide à sortir du jugement personnel et à comprendre la réalité du travail collectif. Reprenons l’exemple des rapports rendus en retard : la performance de l’équipe est impactée, tout comme le travail des autres membres de l’équipe qui eux s’efforcent à respecter les échéances. Les managers toxiques, eux, ignorent cet impact ou l’exagèrent pour créer culpabilité et contrôle. Les managers toxiques n’hésitent également pas à mentir pour faire passer leur message. Et ils utilisent le groupe ou une tierce personne pour manipuler, en faisant parler les autres : “ils ont dit que tu…”, “ils ne veulent pas que tu…”. Obligatoirement, ça entraîne l’interlocuteur dans un processus malsain de remise question, ce qui le conduit à se créer un imaginaire, dans le but de mieux le manipuler. 🚩 des managers toxiques : 3) Communiquer avec respect. Même dans une conversation difficile, il est crucial que la personne à qui le feedback est donné, se sente respectée. C’est par exemple choisir un endroit calme et écouter attentivement. C’est mettre son interlocuteur dans le confort. Reconnaître les efforts et les contraintes de l’autre ouvre la porte à un dialogue constructif. L’empathie et la bienveillance sont essentielles pour que le retour soit entendu et intégré. Les comportements toxiques, eux, humilient ou rabaissent, ce qui crée peur et frustration au lieu de bâtir une relation basée sur la confiance et l’apprentissage mutuel. Ils expédient la conversation en deux minutes, ou ils programment la discussion dans un endroit pas du tout approprié (bruit autour, passages, témoins). 🚩 des managers toxiques : 4) Trouver une solution ou un processus d’amélioration. Le feedback devient réellement utile lorsqu’il inclut un plan concret ou une méthode pour progresser, cela transforme la problématique en opportunité. Trouver une solution ensemble par le questionnement ou en laissant l’autre trouver la solution est pour moi le comportement le plus adéquat. Chacun est acteur de son travail. Aider autrui à trouver les solutions est une preuve de confiance et utile au développement de son interlocuteur : “qu’est-ce que l’on pourrait mettre en place pour que tu puisses rendre tes rapports plus vite, sans impacter le travail collectif ? À l’inverse, un manager toxique critique sans solution, laissant la personne impuissante et démotivée, tandis qu’un plan collaboratif encourage l’apprentissage et la croissance. Un manager toxique laissera la personne se débrouillera : “à toi de voir”. Ou alors le manager toxique infligera une punition punitive. 🚩 des managers toxiques II. Autres aspects du feedback efficace. III. Les managers toxiques sabotent volontairement les étapes du feedback. Les managers toxiques exploitent notre peur irrationnelle des conversations difficiles pour maintenir un climat de flou et de contrôle. Ils transforment ces moments de développement en outils de domination. Le cercle vicieux : plus ils évitent ou sabotent ces conversations, plus les problèmes s’accumulent, justifiant leur autoritarisme ou leur évitement. Ainsi, leur jugement sur vous peut perdurer et ils peuvent encore mieux contrôler la narrative à votre sujet. Un feedback toxique ne dit rien sur vos compétences. Il dit tout sur le manager qui le donne. Si vous êtes rabaissé en permanence, ne cherchez pas à prouver votre valeur à quelqu’un qui ne la reconnaîtra jamais. Cherchez un endroit où vos compétences sont respectées et payées à leur juste niveau. Conclusion. En résumé, un feedback difficile n’est pas un moment de domination, mais une chance de faire grandir l’autre et l’équipe. La clarté, le respect et la proposition de solutions transforment un retour critique en véritable moteur de progrès. Les managers qui réussissent à combiner ces quatre éléments créent un environnement avec lequel l’amélioration devient possible sans peur, culpabilité ou manipulation. Par ailleurs, plus un manager est clair et honnête, plus il a de chance d’être suivi par l’autre. Dans mon expérience, c’est exactement ce type de feedback qui m’a permis de progresser et de garder confiance en mes capacités, que ce soit sur le terrain ou en entreprise. Et c’est cette approche que

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5 signes que votre boss est toxique.

Tu ressens un malaise au travail ? Tu redoutes les interactions avec ton supérieur ? On parle souvent de « mauvais managers », mais beaucoup plus rarement de leadership toxique. Pourtant, ce phénomène est bien réel, reconnu scientifiquement, et affecte un quart des organisations dans le monde (Erickson et al., 2015). Ce n’est pas juste un style un peu dur ou maladroit : c’est un mode de fonctionnement nocif, structuré, systématique, et parfois même intentionnel. Le leadership est lié à la capacité du leader à influencer et à encourager les membres de son équipe à accomplir des tâches spécifiques, dans le but d’arriver à un objectif commun. Ainsi, les leaders ont le devoir d’agir avec une certaine maturité, qui s’exprime par la responsabilité, l’estime de soi, le sentiment d’appartenance et l’égalité. Max DePree (écrivain et chef d’entreprise) définit le leadership ainsi : “c’est l’art de libérer les gens pour qu’ils puissent faire ce qu’on attend d’eux de la manière la plus efficace et la plus humaine possible.” Au vu des problématiques aujourd’hui observées dans le monde du travail, force est de constater que tous les leaders ne favorisent pas le bien-être et le soutien organisationnel dont les salariés ont besoin. Et pourtant, on n’a jamais autant entendu parler “d’humain”. Alors… c’est quoi exactement, un boss toxique ? Et comment le reconnaître ? Voici les 5 signaux d’alarme qui ne trompent pas. I) Les 5 dimensions du leader toxique. Des chercheurs comme Schmidt (2008), Krasikova et al. (2013) ou encore Erickson et al. (2015) ont identifié des traits spécifiques qui définissent ce type de manager. Leur point commun : c’est des leaders plus intéressés par leur image et leur pouvoir que par le bien-être, le développement ou l’équité au sein de leur équipe. Et surtout : leurs comportements sont récurrents, volontaires et orientés vers la domination. Ils ne « font pas une erreur ». Ils agissent avec une intention claire de contrôle, souvent sous couvert de performance ou d’exigence. Le signe : Ton boss t’humilie et te rabaisse régulièrement, toi ou tes collègues. Il a des accès de colère, te fait des remarques blessantes devant autrui, minimise tes réussites ou te ridiculise lors des réunions. Il hurle parfois. Ses feedbacks et ses commentaires sont agressifs et destructeurs plutôt que constructifs. Ça se caractérise par des comportements verbaux et non verbaux, allant jusqu’à l’abus psychologique. Il utilise l’agressivité et la punition pour réduire les conflits. Pourquoi c’est toxique : Cette supervision abusive détruit l’estime de soi et crée un climat de peur. Un leader sain communique ses attentes clairement et donne des retours respectueux, même lors de critiques. Ce que tu ressens : Stress, anxiété avant les interactions, perte de confiance en tes compétences. Tu t’autocensures, tu perds ta spontanéité, tu vis dans la peur de mal faire. 2. Micromanagement. Le signe : Il contrôle tout et étouffe ton autonomie. Impossible de prendre la moindre initiative sans son accord. Il surveille chacun de tes mouvements, impose ses méthodes sans discussion et exige une obéissance aveugle. Tu n’as aucune marge de manœuvre. Il ordonne une rigueur excessive jusque dans les moindres détails opérationnels. Pourquoi c’est toxique : Le micromanagement bride la créativité et l’épanouissement professionnel. Il empêche le développement des compétences et la prise de responsabilités. Ces comportements s’expriment parfois par de la violence psychologique. Ce que tu ressens : Frustration, impression d’être infantilisé, démotivation croissante. Tu ne prends plus aucune initiative, tu doutes de tes propres idées, tu te figes et tu obéis. 3. Narcissisme. Le signe : Il se met systématiquement en avant (à tes dépens) et il utilise la manipulation. Ton boss se perçoit comme grandiose, ses actions comprises. Il est charmant, charismatique et aussi arrogant. Tout tourne autour de son image. Il se croit supérieur à tout et tous. Tes idées deviennent miraculeusement les siennes lors des présentations. Il s’attribue tes succès en méprisant tes efforts, minimise tes contributions et se présente comme indispensable. Il refuse toute remise en question et vit dans une quête de reconnaissance permanente puisqu’il a un manque de considération pour autrui. Il est extrêmement dévalorisant. Il ment souvent et il n’hésite pas à faire du gaslighting, qui est une forme de manipulation psychologique : ton boss te fait douter de ta mémoire, de ta perception ou de ta santé mentale, dans le but de garder le contrôle sur toi. Imagine que tu as clairement entendu ton boss te dire que tu pouvais accepter de rendre un dossier vendredi. Jeudi, il t’accuse sèchement de ne pas l’avoir rendu “à temps”. Tu t’étonnes : — « Mais on avait dit vendredi, non ? » Et il te répond calmement : — « Tu te fais des films, je n’ai jamais dit ça. Tu devrais apprendre à mieux écouter, franchement. » Pourquoi c’est toxique : La personnalité narcissique fonctionne sans empathie et cherche constamment à dévaloriser. Il utilise son équipe comme un tremplin personnel, pour mettre en valeur son égo. Ce que tu ressens : Injustice, invisibilité, colère face au manque de reconnaissance. Collaborer avec une personnalité narcissique est destructeur pour l’estime de soi et entraine des abus psychologiques importants ainsi que des problèmes de santé comme l’anxiété. 4. Auto-promotion. Le signe : Promotion excessive de son image et de ses intérêts, recherche d’une bonne réputation hiérarchique, compétition interne. Il fait du favoritisme et crée des clans. Il se met en avant auprès de la hiérarchie et sabote ses collègues. Certains collègues bénéficient de passe-droits inexpliqués, les règles changent selon les personnes, et tu sens qu’il y a des « chouchous » et des « indésirables ». Les promotions semblent arbitraires. Encore une fois, il n’hésite pas à prendre le crédit de ton travail. Pourquoi c’est toxique : Cette inégalité brise la cohésion d’équipe et crée un environnement malsain où règnent népotisme et jalousies. Tu deviens invisible aux yeux de l’organisation. Ce que tu ressens : Sentiment d’injustice, démotivation, tensions avec certains collègues. 5. Imprévisibilité. Le signe : Ses humeurs dictent l’ambiance (et tu marches sur des œufs). Impossible de prévoir ses réactions. Un jour charmant, le lendemain